Graffitis | Autobus et métros
Des caméras et des pellicules dissuasives
Anne-Marie-A. Savoie
Le Journal de Montréal
31/07/2006 07h50 - Mise à jour 31/07/2006 13h38
Une cinquantaine d'autobus de la Société de transport de Montréal (STM) sont munis de caméras depuis un an afin de contrer les graffiteurs. Un projet pilote qui fait ses preuves et donne d'étonnants résultats.
Depuis le mois de janvier, le Service de police de Montréal (SPVM) a traité 106 événements relatifs aux graffitis et aux «scratchitis» commis dans les autobus ou le métro. Des méfaits qui coûtent chaque année plus de 4 M$ à la STM. On a même doublé les effectifs employés au nettoyage pour venir à bout des tagueurs.
Véritable fléau, ces délits habituellement commis par des adolescents forcent la STM à revoir ses façons de faire.
Le projet pilote implanté au printemps 2005 a donné de bons résultats jusqu'à maintenant, bien qu'il ne soit pas complété.
Les caméras enregistrent sur disquette ce qui se passe dans l'autobus. Lorsqu'un chauffeur constate un nouveau délit, il avise son supérieur qui visionne la disquette et réfère le cas au SPVM ou émet un avis d'infraction, quand cela est possible.
«On a constaté une diminution des délits dans les parcours d'école où le projet pilote fonctionne. Le bouche à oreille a fait son chemin. En sachant que d'autres se sont fait prendre, les jeunes sont moins portés à le faire», dit Marianne Rouette de la STM.
Le Journal révélait récemment que les graffitis et «scratchitis» empoisonnent la vie des commerçants et des citoyens du Sud-Ouest de Montréal.
Nouvelles technologies
L'autre avenue explorée par la STM est d'ordre technologique. Les voitures de métro sont désormais repeintes d'une peinture qui limite l'adhérence des graffitis.
Des pellicules sont apposées dans les vitres d'autobus, mais on est toujours à la recherche d'une nouvelle technologie qui empêchera la permanence des «scratchitis».
«Le problème est loin d'être réglé, ajoute Mme Rouette, même si on enlève quotidiennement les graffitis. Il faut continuer de faire de la sensibilisation auprès des jeunes.»
En 2005, 300 événements provenant de la STM ont été rapportés aux policiers.
